Origine de Coq(ue)blin

Les patronymes

CocbelinLes noms de famille Coqueblin et Coqblin ne sont apparus qu'au fil du temps, et les registres paroissiaux du 17° siècle, tout comme les actes civils des 18 et 19ème, ont enregistrés, sur déclarations verbales des individus, divers patronymes à la prononciation très similaire.

Le tableau ci-dessous indique la chronologie d'apparition manuscrite des différents noms.
Seuls sont retenus ceux qui apparaissent sur au minimum 3 actes différents (maj 15 février 2014) :

Dates Patronymes Lieux Repères historiques
1616 Coquebelin Neuilly Dernière année de règne de Catherine de Médicis.
1627 Cocquebelin Champlemy Richelieu ordonne le siège de La Rochelle.
1670 Cocbelin Authiou Les troupes de Louis XIV s'emparent de la Lorraine.
1734 Cocbelin Varzy Voltaire publie les Lettres philosophiques.
1741 Coq Belin Varzy Les troupes de Louis XV envahissent la Bohême.
1743 CoqBelin Varzy Première épidémie de grippe à Paris.
1743 Coqueblin Oudan Reprise des relations franco-russes.
1754 Cocqueblin Varzy Naissance de Louis XVI.
1771 Cocqbelin Coeurs Suppression du premier parlement de Paris.
1792 Cocqblin Varzy Prise des Tuileries sous la Révolution.
1805 Coq Blin Buzy Victoire d'Austerlitz par Napoléon 1er.
1820 Coqblin Buzy Rétablissement de la censure sous Louis XVIII.
1831 Coq-Blin Les Grands Bois Parution de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.

NB : Il n'existe aucune filiation connue avec les patronymes Coquebin ou Coquelin.
Dans la Nièvre, les rares archives sur les Coquebin se concentrent exclusivement sur St Andelain, St Martin-sur-Nohain et Tracy-surLoire.
Quant au patronyme Coquelin, c'est surtout en Ille-et-Vilaine que l'on trouve les traces les plus anciennes et leur plus grand nombre.


L'origine du nom

L'origine du nom de famille est encore incertaine car on ne connaît pas les patronymes antérieurs à 1600, et donc les tout premiers.
Cependant la liste semble complète et permet d'affirmer que phonétiquement le nom d'origine est "Cocbelin".
De là, deux pistes se dégagent ainsi qu'une interrogation. Voici donc les hypothèses actuelles compte tenu de l'avancement des recherches.

C'est en constatant la répartition des foyers au 19ème siècle, centrés sur le chateau de Corbelin, que vint l'idée que le nom de famille pourrait venir de Corbelin.

Evolution de l'écriture D'une part, chaucun aura noté la similitude des noms, et quand on voit la caligraphie très proche des lettres R et Q en curcives, on ne peut que s'interroger.
Entre l'écriture manuscrite pas toujours fidèle aux caractères, et l'usure des documents à l'humidité et au temps qui passe, la reprise d'un acte a très bien pu évoluer de Corbelin à Coqbelin.
D'autre part, les habitants d'un lieu dit portaient le nom de ce lieu, ainsi même s'il existe toujours des Corbelins, aucun n'à de racines à cet endroit, les Coqbelins seraient donc les anciens habitants de Corbelin.

L'hypothèse bien que séduisante présente toutefois une condition. Elle ne peut être pertinente que si le site a été occupé dans la durée et avant le 17° siècle... or nous n'avons aucun élément le prouvant à l'heure actuelle.

Que le nom de famille s'écrive avec un C ou un Q, qu'il soit en un seul mot, en deux mots distincts ou reliés par un trait d'union, Cocbelin ou Coqbelin est la réunion du nom de deux animaux, le coq et le bélier.

C'est au roman de Renart, et donc au Moyen-Age qu'il faut remonter pour comprendre la symbolique des mots Coc et Belin.

Le coq (qui s'écrivait coc ou cos) est dénommé Chanteclerc et apparait selon les épisodes tantôt en jeune chevalier combattant avec vaillance les Sarazins, tantôt en coq, fier protecteur de basse-cour, qui parvient à échapper par la ruse au goupil Renart qui l'avait capturé.
Le bélier (aussi nommé mouton au Moyen-Age) apparait tantôt comme Sire Belin le mouton, baron du Roi, qui combat victorieusement les infidèles avec ses cornes, tantôt comme un jeune bélier nommé Belin qui échappe au loup Ysengrin en le blessant par la ruse alors qu'il était à sa merci.

De là, le nom de Coc Belin (Coq Bélier) signifierait « un jeune homme fier et fougeux, ne se laissant pas faire ».

On sait que les hameaux de la région porte le nom de leurs premiers habitants, notamment lorsqu'ils commencent par l'article "les". Ainsi, les hameaux de la commune de Menou portent-ils le nom de famille des défricheurs et bucherons qui permirent de gagner des terres sur les bois environnants. Au même titre que "les Coignets" ou "les Bardins", il existait une famille Coques habitant au lieu dit "les Coques". Cependant, il n'existe aucune trace du moindre individu que ce soit dans les états-civil ou les registres paroissiaux de Menou...
La question se pose alors de savoir comment une ou plusieurs familles a pu travailler et vivre dans cette petite commune, au point d'avoir donné leur nom à un hameau, sans avoir eu aucun individu déclaré ou recensé ?

Les Coques ne seraient-ils pas les Coque(belin...blin... etc.) ?
N'est-ce pas là un diminutif, qu'aujourd'hui encore, certains d'entre nous ont entendu ?
Voilà la question qui se pose, et dont la réponse pourrait, peut être, fournir un élément intéressant à la recherche de l'origine du nom.


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